Paris Match 28.11.2013 г.
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Elle est devenue star à 15 ans, au début des années 2000. Trop tôt, diront certains qui gardent en tête les noms d’étoiles filantes l’ayant précédée sur le même chemin. Un statut qu’elle doit à Mylène Farmer, qui la repère dans « Graines de star » et décide de la produire avec Laurent Boutonnat. La gamine mal dans sa peau devient la lolita du XXIe siècle naissant. On croit voir en elle une nouvelle Vanessa Paradis. Fluette silhouette sexy évoluant dans des tenues que Mylène a souvent dessinées elle-même, Alizée, plus à l’aise avec les adultes qu’avec les ados, exulte. « Gourmandises », « Mes courants électriques », les succès s’accumulent : six millions d’albums en quatre ans. Puis, lassée d’une image aux antipodes de ce qu’elle est réellement (« Je ne laissais personne entrer dans mon véritable univers »), elle décide de voler de ses propres ailes et s’émancipe de ses tuteurs.
Après, silence radio. Alizée continue de chanter, mais le succès n’est plus au rendez-vous, sauf au Mexique où ses disques se vendent comme des petits pains. Depuis l’âge de 18 ans, elle vit une histoire d’amour avec Jérémy Chatelain, un ex de la « Star Ac ». Elle en a 20 lorsque naît leur fille, Annily, 8 ans et demi aujourd’hui, avec qui elle entretient une relation fusionnelle : « Depuis sa naissance, ma fille n’a jamais eu de nounou », confesset-elle. Mais les années passent et l’amour s’effiloche. En 2011, le couple se sépare : « Pendant deux ans, je me suis interdit de sortir ou de tomber à nouveau amoureuse. Pour ne pas faire subir encore une fois la même chose à ma fille. »
Meurtrie, Alizée quitte Paris, retourne chez elle, en Corse, et s’adonne exclusivement à son rôle de maman. Et puis, le miracle : la proposition de participer à « Danse avec les stars », les hésitations (« Je ne suis pas du tout sportive et n’avais pas porté de tutu depuis l’âge de 10 ans »), l’angoisse de laisser sa fille en Corse pendant deux mois et demi. « Chaque dimanche matin qui suivait l’émission, je filais à Ajaccio par l’avion de 8 heures pour revenir le lundi enchaîner avec cinq heures de répétitions. » Alizée, dépassant sa pudeur et sa timidité, s’accroche et se bat comme une lionne. Pour elle, pour sa fille et son danseur, qu’elle ne veut pas décevoir.
Il s’appelle Grégoire Lyonnet. Au fil des semaines, une complicité hors du commun s’installe entre les deux jeunes gens qui passent ensemble plus de dix heures par jour. Grégoire apprivoise Alizée tout doucement. « Il me temporise et m’apaise. Me fait positiver et calme mes angoisses. Je le respecte autant que je l’admire. » On lui demande si, par hasard, elle ne serait pas en train de tomber amoureuse. « Peut-être », répond-elle dans un sourire.
Lors de la finale sur TF1, samedi dernier, malgré un déplacement de vertèbre sur un salto arrière pendant la répétition générale, Alizée rayonnait au bras de son partenaire. Sa volonté de gagner parvenait, autant que la cortisone, à annihiler la douleur. Si l’émotion était si forte pendant leurs duos, peut-être était-ce aussi parce que le public, à travers gestes et regards, avait l’impression d’assister à une histoire d’amour, de liberté et de passion. Une histoire qui l’a menée à la victoire. Un nouvel album est prévu pour le printemps 2014 chez Sony. On lui souhaite de connaître le même succès.
